Lapossession d'une vérité devient plus importante que les croyances. Quant au fait de douter, il équivaut dans un premier temps à renoncer au vrai, par la suspension du jugement. Le doute est synonyme de fragilité de l'esprit. Le bénéfice de la vérité est donc de chasser de l'esprit le doute. Cependant le doute au-delà de la
Re douter, est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©e Ă©ssaye de trouver les diffĂ©rente dĂ©finition de la veritĂ©, idem pour le doute.. tu sauras au moins a quoi corresponde ces notion en philosophie.. e qui est Ă©trange dans cet enoncĂ© c'est le terme "renoncer", comme si le fait de douter allait empecher l'existence de toute vĂ©ritĂ© future... ce qui en quelque sorte n'est pas tout a fait faux, puisque le procĂ©ssus qu'engage le doute ne peut prendre fin qu'avec la certitude absolue, et la dĂ©couverte de la VĂ©ritĂ© absolue... par consĂ©quent toute les vĂ©ritĂ© dĂ©couverte jusqu'a celle-ci ne peuvent-etre que des vĂ©ritĂ© relativea une Ă©poque, a une culture, ou a que sais-je encore je dirais que cet ennoncĂ© se raproche du travail philosophique portant sur l'universalisme, ou la tentative de passer au dessus de la subjectivitĂ©, et des illusions pour atteindre le rĂ©el en soi... et ce, pour trouver les definition les plus gobale, l plus globale a l'explication du monde... on peu aussi regarder quelque chose d'assez precis, " la question peut-on douter du doute" c'est a dire remettre en cause la fonction du doute, demontre qu'il est impossible de tout remettre en cause... car le rĂ©sultat de ce questionement n'est pas valide, celui-ci ne donnant pas crĂ©dit a la fonction du doute elle-mĂȘme... on peut donc dire qu'il existe des vĂ©ritĂ©s qui reste mĂȘme en prenant le doute comme moyen de raisonement... le doute, la raisona travers le doute, l'existence, la pensĂ©e, le sujet, le temps, le language... donc, si le doute empĂšche l'accĂšs a la vĂ©ritĂ© universelle, du vrai en-soi, il n'en reste pas qu'il existe des vĂ©ritĂ© supĂ©rieure, transcendante, sur lequel le doute n'a pas de prise... ce sont les donnĂ© par lesquel le doute a une existence. c'est par lĂ  que l'on peu espĂ©rer retrouver par la raison la vĂ©ritĂ©... tout en sachant que celle-ci ne seras jamais universelle... la position du doute, est la position intellectelle de la raison, une position ou la vĂ©ritĂ© acquise ne peut-etre qu'une hyphothĂšse qui a rĂ©ussie... un jeu de l'esprit en attendant qu'une nouvelle hypothĂšse plus globale ne vienne la suplanter... beaucoup prefĂšre se tenir sur la croyance dans le vrai, car c'est psychologiquement plus solide, car elle amĂšne une certitude, un peu comme lorsque l'on monte une tour, mais la position la plus rationelle est de ne jamais croire dans la vĂ©ritĂ© nĂ© de la "fonction du doute" Cest donc l’histoire de la lente construction du savoir, de la patiente appropriation de la vĂ©ritĂ© et ce, depuis Descartes, en utilisant prĂ©cisĂ©ment le doute comme outil. Ainsi, on peut lĂ©gitimement se demander si douter, ce soit nĂ©cessairement renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©.

Qu’est-ce que la vĂ©ritĂ© ? Et la vĂ©ritĂ© est-elle l’apanage du christianisme ? Qu’est-ce que la vĂ©ritĂ© ? Vous vous souvenez sans doute de cette rĂ©plique de Pilate dans le rĂ©cit du procĂšs de JĂ©sus dans l’évangile de saint Jean. Il exprimait certainement le doute profond d’une culture paĂŻenne rĂ©pandue dans l’Empire romain, dans lequel la multiplicitĂ© des dieux n’arrivait pas Ă  combler l’aspiration des hommes au sens de leur vie. Notre culture et notre sociĂ©tĂ© ont suscitĂ© beaucoup de systĂšmes pour promettre Ă  l’homme le salut et le bonheur. Le siĂšcle Ă©coulĂ©, pour ne remonter qu’à lui, nous a proposĂ© successivement le salut par le progrĂšs indĂ©fini des sciences et de la prospĂ©ritĂ© Ă©conomique puis le salut par la rĂ©volution marxiste. L’un et l’autre ont eu leur temps de sĂ©duction et ils ont engendrĂ© des attachements comparables Ă  une foi religieuse. L’un et l’autre nous ont montrĂ© leurs limites Ă  dĂ©livrer l’homme. AprĂšs ce que l’on a dĂ©signĂ© comme la chute des idĂ©ologies, nous avons vu se dĂ©velopper le scepticisme ou le cynisme gĂ©nĂ©ralisĂ©s. Puisque nous n’avons pas rĂ©ussi Ă  construire par nous-mĂȘmes notre propre bonheur, pourquoi ne pas prendre acte de cette impossibilitĂ© et pourquoi ne pas renoncer Ă  une ambition dĂ©mesurĂ©e ? Pourquoi ne pas nous en tenir Ă  la gestion quotidienne des difficultĂ©s en nous efforçant de trouver des protections Ă  notre mesure, chacun pour soi. Ainsi surgit un nouveau mythe sĂ©curitaire la sociĂ©tĂ© doit nous materner et nous Ă©viter les risques de la vie. Pour l’avenir, il nous suffit de dĂ©crocher le diplĂŽme qui donne accĂšs aux emplois protĂ©gĂ©s et Ă  attendre la retraite, la plus prĂ©coce possible. La dĂ©couverte de la vĂ©ritĂ©, la dĂ©couverte du mystĂšre fondateur de la vie est un chemin, une route. Je pense Ă  Abraham qu’on dĂ©signe depuis toujours du nom de PĂšre des croyants. Vous connaissez la parole que Dieu lui a adressĂ©e Pars de ton pays, de ta famille, et de la maison de ton pĂšre vers le pays que je te ferai voir » Gn 12, 1. Mais aussi et surtout Ă  cette parole de JĂ©sus Je suis le chemin, la vĂ©ritĂ© et la vie » Jn 14, 6. Remarquez la proximitĂ© de ces trois mots chemin, vĂ©ritĂ© et vie. Ils s’éclairent mutuellement il n’y a pas de vĂ©ritĂ© et de vie en dehors d’un chemin Ă  parcourir. Alors, on comprend l’importance de cet appel que JĂ©sus adresse si souvent aux personnes qu’il rencontre Viens et suis-moi ». La connaissance de la vĂ©ritĂ© ne mobilise pas notre seule intelligence, mais elle engage toute notre personne. Au terme du second millĂ©naire, le christianisme se trouve, prĂ©cisĂ©ment dans le domaine de son extension originelle, en Europe, dans une crise profonde, qui repose sur la crise de sa prĂ©tention Ă  la vĂ©ritĂ©. Cette crise a une double dimension tout d’abord se pose toujours plus la question de savoir s’il est juste, au fond, d’appliquer la notion de vĂ©ritĂ© Ă  la religion, en d’autres termes s’il est donnĂ© Ă  l’homme de connaĂźtre la vĂ©ritĂ© proprement dite sur Dieu et les choses divines. L’homme contemporain se retrouve bien mieux dans la parabole bouddhiste de l’élĂ©phant et des aveugles un roi dans le nord de l’Inde aurait un jour rĂ©uni en un lieu tous les habitants aveugles de la ville. Puis il fit passer devant les assistants un Ă©lĂ©phant. Il laissa les uns toucher la tĂȘte, en disant c’est ça un Ă©lĂ©phant. D’autres purent toucher l’oreille ou la dĂ©fense, la trompe, la patte, le derriĂšre, les poils de la queue. LĂ -dessus le roi demanda Ă  chacun comment c’est, un Ă©lĂ©phant ? Et selon la partie qu’ils avaient touchĂ©e, ils rĂ©pondaient C’est comme une corbeille tressĂ©e... c’est comme un pot... c’est comme la barre d’une charrue... c’est comme un entrepĂŽt... c’est comme un pilastre... c’est comme un mortier... c’est comme un balai... LĂ -dessus - continue la parabole - ils se mirent Ă  se disputer, et en criant L’élĂ©phant, c’est comme ci, c’est comme ça, ils se jetĂšrent l’un sur l’autre et se frappĂšrent avec les poings, au divertissement du roi. La querelle des religions apparaĂźt aux hommes d’aujourd’hui comme cette querelle des aveugles-nĂ©s. Car face aux secrets du divin nous sommes, semble-t-il, nĂ©s aveugles. Le christianisme ne se trouve en aucune maniĂšre pour la pensĂ©e contemporaine dans une position plus positive que les autres - au contraire, avec sa prĂ©tention Ă  la vĂ©ritĂ©, il semble ĂȘtre particuliĂšrement aveugle face Ă  la limite de toute notre connaissance du divin, caractĂ©risĂ©e par un fanatisme particuliĂšrement insensĂ©, qui prend incorrigiblement pour le tout le bout touchĂ© par l’expĂ©rience personnelle. Ce scepticisme tout Ă  fait gĂ©nĂ©ral Ă  l’égard de la prĂ©tention Ă  la vĂ©ritĂ© en matiĂšre de religion est encore Ă©tayĂ© par les questions que la science moderne a soulevĂ©es vis-Ă -vis des origines et des objets de la sphĂšre chrĂ©tienne. La thĂ©orie de l’évolution semble avoir surclassĂ© la doctrine de la crĂ©ation, les connaissances concernant l’origine de l’homme surclassĂ© la doctrine du pĂ©chĂ© originel ; l’exĂ©gĂšse critique relativise la figure de JĂ©sus et met des points d’interrogation vis-Ă -vis de sa conscience de Fils ; l’origine de l’Église en JĂ©sus apparaĂźt douteuse, et ainsi de suite. La fin de la mĂ©taphysique » a rendu problĂ©matique le fondement philosophique du christianisme, les mĂ©thodes historiques modernes ont mis ses bases historiques dans une lumiĂšre ambiguĂ«. Aussi est-il facile de rĂ©duire les contenus chrĂ©tiens Ă  un discours symbolique, de ne leur attribuer aucune vĂ©ritĂ© plus haute que les mythes de l’histoire des religions - de les regarder comme un mode d’expĂ©rience religieuse qui aurait Ă  se placer humblement Ă  cĂŽtĂ© d’autres. Car s’il ne sait pas d’oĂč il vient et pourquoi il existe, n’est-il pas en tout son ĂȘtre une crĂ©ature manquĂ©e ? L’adieu apparemment dĂ©finitif Ă  la vĂ©ritĂ© sur Dieu et sur l’essence de notre moi, l’apparent contentement de ne plus devoir nous occuper de cela, trompe. L’homme ne peut se rĂ©signer Ă  ĂȘtre et rester pour l’essentiel un aveugle-nĂ©. L’adieu Ă  la vĂ©ritĂ© ne peut jamais ĂȘtre dĂ©finitif. » Joseph Ratzinger. Cet extrait tirĂ© d’un texte de Joseph Ratzinger, devenu peu aprĂšs BenoĂźt XVI, nous amĂšne Ă  nous poser la question sur effectivement, le sens de la vĂ©ritĂ©. Car c’est en recherchant la vĂ©ritĂ© que l’on arrive Ă  comprendre finalement le sens de la vie. La seule question qui vaille finalement la peine d’ĂȘtre posĂ©e durant notre cours passage dans ce monde. Une objection courante adressĂ©e au christianisme par les mouvements nĂ©o-gnostiques contemporains, consiste Ă  dire que le chrĂ©tien prĂ©tend possĂ©der » la vĂ©ritĂ©. Comment pourrions-nous prĂ©tendre possĂ©der une personne ? Car pour les chrĂ©tiens, JĂ©sus est la vĂ©ritĂ©. De plus, Notre-Seigneur annonce qu’il nous enverra l’Esprit de vĂ©ritĂ© pour nous introduire dans la vĂ©ritĂ© toute entiĂšre. Ce n’est donc pas nous qui possĂ©dons la vĂ©ritĂ©, mais l’Esprit qui nous y introduit. De plus, cette vĂ©ritĂ© se rĂ©vĂšle ultimement ĂȘtre celle de l’amour de charitĂ©, c’est-Ă -dire du don gratuit. Comment pourrions-nous prĂ©tendre possĂ©der l’amour, alors que celui-ci n’est que don de soi ? L’Evangile nous rĂ©vĂšle que c’est dans le don de nous-mĂȘmes que nous libĂ©rons le mouvement de la vie, cette vie que nous possĂ©dons dans la mesure mĂȘme oĂč nous la donnons. L’Eglise catholique n’a jamais prĂ©tendu Ă  l’apanage de la vĂ©ritĂ© » elle reconnaĂźt mĂȘme la prĂ©sence de semences du Verbe » sous-entendu de VĂ©ritĂ© » dans toutes les traditions. Mais elle prĂ©tend - ou plutĂŽt elle croit au sens fort de la vertu thĂ©ologale et non de la simple croyance - qu’en JĂ©sus-Christ, cette VĂ©ritĂ© se rĂ©vĂšle en plĂ©nitude. Quant au Prologue de saint Jean, c’est un des textes les plus commentĂ©s de la littĂ©rature universelle ! En des sens souvent contradictoires d’ailleurs. L’Eglise n’a jamais interdit Ă  quiconque de se pencher sur ces versets, mais elle prĂ©tend que pour le comprendre de maniĂšre authentique, il faut le lire Ă  la lumiĂšre de l’Esprit saint qui l’a inspirĂ© Ă  saint Jean. Or la foi est prĂ©cisĂ©ment la lumiĂšre surnaturelle qui nous permet d’interprĂ©ter les Evangiles en Esprit et vĂ©ritĂ© » Jn 4, 23. Donc finalement cette fameuse vĂ©ritĂ© si l’on lit bien Saint-Jean, cette vĂ©ritĂ© doit s’appeler Amour. Alors comment possĂ©der cette vĂ©ritĂ© qui est amour puisque l’amour est le don de soi aimer c’est tout donner et donc se donner soi-mĂȘme ». Je ne peux donc pas possĂ©der le don. Car ce sont deux mouvements contradictoires. Or, qui d’autres que JĂ©sus-Christ est allĂ© jusqu’à donnĂ© sa vie pour les hommes et devenir ainsi comme la plus parfaite reprĂ©sentation du don de soi ? Le commandement principal de JĂ©sus est donc l’Amour. Tous les commandements de Dieu - ne pas voler, ne pas tuer, ne pas mentir.. compris dans ce commandement que nous a donnĂ© JĂ©sus. En cela, le christianisme est la doctrine la plus simple du monde nous valons ce que vaut notre cƓur. Mais il faut cependant ĂȘtre attentif, car la parole amour » cache souvent des piĂšges. Un piĂšge, par exemple, est de confondre le sentiment qu’on Ă©prouve envers les autres pour de l’amour, quand en fait, il s’agit seulement d’un vague sentiment Ă©pidermique. L’amour vĂ©ritable est un don de soi il requiert sacrifice, abnĂ©gation et fidĂ©litĂ©. Un autre piĂšge, c’est de croire que pour aimer notre prochain, nous devons satisfaire toutes ses demandes. Au contraire quand la demande qui nous est faite est erronĂ©e, si nous aimons vĂ©ritablement notre prochain, nous devons ĂȘtre capable de lui dire non. Mais aimer son prochain comme soi-mĂȘme est quelque chose de tellement difficile, que tous les grands saints ont justement observĂ© qu’on ne peut y arriver que par amour pour Dieu. De mĂȘme qu’il est vrai que celui qui n’aime pas son prochain ne peut pas dire qu’il aime Dieu, il est aussi vrai que celui qui n’aime pas Dieu ne peut pas aimer vĂ©ritablement son prochain. JĂ©sus a expliquĂ© avec relativement peu de paroles ce que veut dire aimer ». Quelques heures avant sa passion, lors du dernier repas, il affirme une derniĂšre fois son commandement... mais ajoute une nuance riche de sens Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimĂ©s » Jn 13,34. Comme je vous ai aimĂ©... c’est-Ă -dire, jusqu’au point de mourir sur la croix pour nous. C’est cela l’extraordinaire mesure de l’amour chrĂ©tien

Douterest-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© Home ; Dissertations; Douter est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©; Douter est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©. By leter. juin 26, 2018. 827 Views. Dissertations. Share This Post Facebook Twitter Google plus Pinterest Linkedin Digg Le doute pose un problĂšme complĂ©mentaire Soit c’est un doute permanent dans ce cas on ne peut pas Ă©voluer puisque l’on
Si on insiste tant sur l’exigence de vĂ©ritĂ©, c’est parce qu’elle est, simultanĂ©ment, la condition pratique d’une vie partagĂ©e – se parlerait-on encore si tout ce que nous disons Ă©tait erronĂ©, ou mensonger ? – et la valeur selon laquelle on Ă©value tout Ă©noncĂ©, tout jugement. Ainsi, renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©, ce serait renoncer Ă  la vie commune et faire perdre Ă  la parole tout son sens, ne plus tenir parole, comme on dit. Ce serait renoncer Ă  connaĂźtre quoi que ce soit. Pourtant, il y a des formes d’attachement Ă  la vĂ©ritĂ© qui sont, aussi, encombrantes et trompeuses. AprĂšs tout, est-on si sĂ»r que ceux qui refusent obstinĂ©ment de renoncer Ă  ce qu’ils appellent vĂ©ritĂ© », ne sont pas, en fait, fermement agrippĂ©s Ă  une erreur ? Et qu’est ce qui nous dit que la vĂ©ritĂ© soit bien la valeur, le mĂštre Ă©talon de tout propos comme elle prĂ©tend ĂȘtre ? Un doute semble demeurer sur tout jugement, qui empĂȘche de coller l’étiquette certifiĂ© vrai » sur les Ă©noncĂ©s, nous laissant indĂ©finiment en suspens, Ă©loignĂ©s d’une vĂ©ritĂ© qui se refuserait Ă  nous, Ă  laquelle dĂšs lors il faudrait bien renoncer. Alors, peut-on renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? On voit que la question se pose Ă  de multiples Ă©chelles. Tout d’abord, il s’agit d’établir s’il est simplement possible de le faire, et quelle forme peut prendre un tel renoncement. Ensuite, il faudra se demander si se dĂ©tourner ainsi de la vĂ©ritĂ© est lĂ©gitime. Enfin nous nous demanderons s’il est nĂ©cessaire de le faire, et ce, paradoxalement, pour sauver la possibilitĂ© de cheminer vers la libertĂ©. La façon la plus Ă©vidente de renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©, c’est le mensonge. Et c’est parce qu’elle semble Ă©vidente qu’il faut s’en mĂ©fier. En effet, si le menteur semble renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©, c’est parce qu’il ne la donne pas aux autres, prĂ©fĂ©rant prononcer des propos non conformes Ă  la rĂ©alitĂ©. En apparence, donc, il renonce Ă  la vĂ©ritĂ©. Mais en fait, on devrait plutĂŽt dire qu’il condamne les autres Ă  ne pas bĂ©nĂ©ficier de cette vĂ©ritĂ©, lui-mĂȘme n’y renonçant pas, puisqu’il la connaĂźt. En effet, pour mentir, il faut connaĂźtre la vĂ©ritĂ©. Pour travestir la vĂ©ritĂ©, il faut en disposer. Ce n’est donc pas Ă  la vĂ©ritĂ© que renonce le menteur, mais au fait de la dire, c’est Ă  dire Ă  la vĂ©racitĂ©. DĂšs lors, si on veut trouver de vĂ©ritables formes de renoncement Ă  la vĂ©ritĂ©, il est nĂ©cessaire d’aller vers ceux qui, tout en disposant de celle-ci, choisissent de s’en Ă©loigner, sciemment, ne trompant plus les autres, mais eux-mĂȘmes. Il faudrait alors dĂ©montrer que nous sommes libres de le mettre en oeuvre un tel renoncement, quand bien mĂȘme nous souffririons d’un tel choix. Pour cela, il faudrait que, malgrĂ© la valeur suprĂȘme que constitue la vĂ©ritĂ© dans le domaine de la connaissance, on lui soit tout Ă  fait indiffĂ©rent, qu’il nous soit Ă©gal de la conserver, ou de la perdre. Or une telle possibilitĂ© existe si nous sommes dotĂ©s, dans ce domaine comme dans les autres, du libre-arbitre. En effet, tel que Descartes le dĂ©crit dans sa Lettre au PĂšre Mesland, le libre-arbitre est la facultĂ© d’opter quand, par ailleurs, on est totalement indiffĂ©rent aux termes du choix qui nous est proposĂ©. Et parce que nous ne sommes pas identiques aux fameux Ăąne de Buridan, qui meurt de faim et de soif Ă  mi distance de son eau et de son avoine, parce qu’il n’est pas dotĂ© de libre-arbitre, l’homme, lui, peut ĂȘtre indiffĂ©rent Ă  la vĂ©ritĂ© et Ă  l’erreur, et choisir dĂšs lors l’erreur, parce que ça lui est Ă©gal. Certes, une telle indiffĂ©rence est la forme la plus basse de libertĂ©, comme l’écrit Descartes, mais c’est cependant une libertĂ© dont tout homme dispose, intĂ©gralement. En fait, la volontĂ© de l’homme est Ă  ce point sans limites qu’il peut aussi opter pour l’erreur, y compris quand il n’est pas indiffĂ©rent Ă  la vĂ©ritĂ©. Descartes le prĂ©cise dans la mĂȘme Lettre non seulement le libre-arbitre permet de choisir en dehors de tout motif et de toute prĂ©fĂ©rence, mais il permet aussi d’aller contre les motifs qui nous animent. C’est parce que nous sommes dotĂ©s de libre-arbitre que, tout en sachant pertinemment ce qu’est le bien, et ce qu’est le mal, et tout en Ă©tant convaincu qu’il faut faire le bien, nous pouvons faire, volontairement, le mal. Et ce qui est valable pour la morale l’est aussi pour la connaissance tout en sachant ce qui est vrai, et ce qui est faux, nous pouvons, volontairement, arbitrer en faveur du faux. Nous pouvons sciemment accorder plus de valeur Ă  la vĂ©ritĂ© qu’à l’erreur, et nĂ©anmoins aller vers l’erreur, simplement parce que telle est notre volontĂ©. C’est ce qu’on appelle la mauvaise foi, et non seulement tout le monde en est capable, mais chacun la pratique Ă  l’occasion. Et on le sait bien, elle consiste toujours Ă  se dĂ©tourner d’une vĂ©ritĂ© qu’on connaĂźt, Ă  y renoncer. Finalement, on aurait pu simplement remarquer ceci le mot ignorance a deux sens. Ce peut ĂȘtre le simple fait de ne pas savoir quelque chose, de ne pas disposer d’une connaissance. Une telle ignorance est involontaire, elle peut mĂȘme ĂȘtre inconsciente. Mais l’ignorance peut aussi ĂȘtre une action volontaire, comme on ignore quelqu’un qu’on croise dans la rue, on peut aussi ignorer une connaissance qu’on sait ĂȘtre vraie. Évidemment, si la seule raison de renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© relĂšve de la mauvaise foi, on peut Ă©tablir qu’un tel renoncement est certes possible, mais qu’il ne semble ni lĂ©gitime, ni intĂ©ressant de le pratiquer. Cependant, jusque lĂ  on n’a finalement abordĂ© que la question du renoncement Ă  telle ou telle connaissance. Aussi Ă©trange que ça puisse paraĂźtre, on peut supposer qu’on trouvera de meilleures raisons de rompre avec la vĂ©ritĂ© si cette rupture se fait de façon plus globale, en constatant l’impossibilitĂ© de la saisir, ou en contestant le fait que la vĂ©ritĂ© puisse constituer, comme on l’a supposĂ© jusqu’à maintenant. Le fait que les jugements se confrontent les uns les autres a trĂšs tĂŽt poussĂ© certains penseurs Ă  considĂ©rer que toute connaissance est relative, que tout propos peut ĂȘtre contrĂ© par un propos inverse, que le principe de l’objection est universel, et que par consĂ©quent il n’y a aucun jugement absolu. Ces observations, qui sont celles des sceptiques, conduisent Ă  renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© tout en continuant Ă  voir en elle une exigence dont la quĂȘte est dĂ©sormais considĂ©rĂ©e comme vaine. Il est donc possible de reconnaĂźtre la vĂ©ritĂ© comme une valeur suprĂȘme, mais de la prendre tellement au sĂ©rieux qu’on en vienne Ă  penser qu’aucun discours humain ne pourra jamais l’exprimer correctement, et que la pensĂ©e en sera toujours tenue Ă  distance. Les sceptiques concluaient Ă  une nĂ©cessaire suspension du jugement, c’est Ă  dire Ă  un refus d’affirmer quoi que ce soit comme vrai. Le doute devient alors, pour eux, la mĂ©thode Ă  mettre en oeuvre et l’objectif poursuivi. Ils doutent pour douter, et pour Ă©viter Ă  tout prix de mettre fin au doute, c’est Ă  dire d’atteindre une quelconque certitude. L’autre raison de renoncer plus profondĂ©ment encore Ă  la vĂ©ritĂ© consiste Ă  remettre en question, fondamentalement, le fait qu’elle constitue cette valeur suprĂȘme permettant d’évaluer tout discours. A priori, une telle proposition peut sembler insoutenable, puisqu’elle conduit Ă  retirer sa valeur au jugement lui-mĂȘme, et Ă  rendre vaine la rĂ©flexion, et inutile l’expression de la pensĂ©e. Pourtant, nous savons bien qu’un jugement n’est pas nĂ©cessairement vrai, ou faux. Il y a des domaines dans lesquels les choses sont moins nettes, oĂč la pensĂ©e est davantage en mouvement, capable de formes diffĂ©rentes, multiples. C’est le domaine de l’interprĂ©tation. Par exemple, quand on traduit un texte d’une langue vers une autre, il n’y a pas une seule traduction qui soit LA bonne. Deux traductions peuvent ĂȘtre d’égale valeur sans pour autant ĂȘtre semblables. On ne parle pas alors de vraie » traduction, en opposition Ă  l’ensemble des autres traductions, qui seraient alors considĂ©rĂ©es comme fausses. On parlera plutĂŽt d’une traduction juste », qui sera en accord » avec le texte originel, et serait mĂȘme capable, peut-ĂȘtre, de le rĂ©vĂ©ler aux yeux des lecteurs. Nietzsche fait partie des penseurs qui ont privilĂ©giĂ© l’interprĂ©tation, dans tous les domaines, plutĂŽt que les vĂ©ritĂ©s Ă©ternelles qui n’étaient, pour lui, que ce Ă  quoi doivent bien s’accrocher ceux qui n’ont pas l’audace ou la volontĂ© d’ĂȘtre eux-mĂȘmes, auteurs de leur pensĂ©e et de leur vie. La vĂ©ritĂ©, pour lui, c’est le domaine de ceux qui ont les idĂ©es arrĂȘtĂ©es, ceux dont la pensĂ©e est figĂ©e dans des Ă©noncĂ©s qui resteront Ă©ternellement les mĂȘmes. Une pensĂ©e morte en somme. Le Bien, le Beau, le Vrai, ces grandes valeurs abstraites, platoniciennes, sont faĂźtes pour les penseurs fĂ©briles, qui ont besoin de se raccrocher Ă  quelque chose de stable, qui leur indique quoi faire, quoi apprĂ©cier, et que penser. S’il privilĂ©gie l’interprĂ©tation, c’est qu’il y voit une pensĂ©e vivante, un mouvement qui donne aux jugements une forme perpĂ©tuellement nouvelle, qui permet les accords et dĂ©saccords, une dynamique qui permet Ă  chacun de dĂ©velopper sa propre autoritĂ© intellectuelle , qui permet de s’affranchir de la vĂ©ritĂ© comme un enfant renonce aux petites roues sur les cĂŽtĂ©s de son vĂ©lo, et acquiert son autonomie de mouvement on peut renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© toute faite, et se mettre en quĂȘte de nouveaux jugements qu’on ne trouvera pas tout faits », puisqu’on en sera l’auteur. Ce que Nietzsche remet en question, finalement, c’est moins la vĂ©ritĂ© en elle-mĂȘme que la prĂ©tention que pourraient avoir certains Ă  la dĂ©tenir, et Ă  pouvoir contraindre les autres de l’accepter telle quelle. AprĂšs tout, Nietzsche renoue alors avec une pratique de la pensĂ©e qu’on a dĂ©jĂ  vue se dĂ©velopper, et ce depuis l’AntiquitĂ©. Quand Socrate affronte le tribunal d’AthĂšnes, un des points de dĂ©saccord avec les notables athĂ©niens est le fait qu’il affirme, un peu prĂ©tentieusement, ĂȘtre plus savant que les sages officiels de la CitĂ©. Or, la raison pour laquelle Socrate affirme cela est originale ce qu’il sait, que les autres ne savent pas, c’est qu’il sait qu’il ne sait pas, et que ce qu’il ne sait pas, il ne prĂ©tend pas le savoir. En d’autres termes, il n’a pas atteint la vĂ©ritĂ©, et plutĂŽt que faire de ce manque une faiblesse, il considĂšre plutĂŽt cette ignorance comme une force, car elle le met en mouvement, elle le met en tension vers la vĂ©ritĂ©, elle lui donne une aspiration. Poussons cela un peu plus loin si la vĂ©ritĂ© demeure toujours au-delĂ  de ce que notre pensĂ©e peut atteindre, c’est qu’elle est un objet de dĂ©sir. En effet, le dĂ©sir est un manque qui tend vers quelque chose qui ne peut pas ĂȘtre atteint. Par exemple, le dĂ©sir amoureux n’est jamais pleinement satisfait, pas plus que le dĂ©sir de reconnaissance. C’est sur cette distance infranchissable que la philosophie a construit son propre nom dĂ©sir de la sagesse. Et la sagesse, c’est l’état de perfection de celui qui a atteint la vĂ©ritĂ© suprĂȘme. Ce que nous dit le nom grec de la philosophie, amour de la sagesse », c’est que la sagesse est toujours au-delĂ  du point qu’on a atteint, qu’elle fait l’objet d’une quĂȘte infinie et que, donc, il est nĂ©cessaire de renoncer Ă  l’espoir d’atteindre un jour la sagesse, et la vĂ©ritĂ©, si on veut durablement demeurer philosophe. Car le philosophe est celui qui cherche, pas celui qui est parvenu au but ultime. Il est amoureux de la sagesse, et ne la possĂšde donc pas. Le philosophe, mais on pourrait dire la mĂȘme chose de tout chercheur, c’est donc celui qui a renoncĂ© Ă  la vĂ©ritĂ© pour mieux pouvoir la chercher. Cette forme de renoncement n’est pas une invitation Ă  se dĂ©tourner de la vĂ©ritĂ©, encore moins Ă  lui tourner le dos. AprĂšs tout, pour cheminer vers quelque chose, il faut bien admettre qu’on ne l’a pas encore atteint. Le voyageur est celui qui a renoncĂ© Ă  rester Ă  oĂč il est, qui sait que l’essence du voyage, c’est l’ailleurs. Chercher la vĂ©ritĂ©, c’est avant tout admettre qu’on ne la possĂšde pas. Ainsi, toute vĂ©ritable dĂ©marche de rĂ©flexion doit bien commencer par la reconnaissance qu’on n’a pas encore atteint sa conclusion. C’est cette façon spĂ©cifique de renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© que nous allons envisager maintenant. Le problĂšme avec les sceptiques, c’est qu’ils font de l’impossibilitĂ© d’atteindre la vĂ©ritĂ©, une vĂ©ritĂ©. Le point de dĂ©part de leur dĂ©marche est pertinent, mais contrairement Ă  ce qu’ils affirment, ils ne parviennent pas Ă  renoncer tout Ă  fait Ă  la vĂ©ritĂ© puisqu’ils sont convaincus que leur propre doctrine est vraie. C’est lĂ  tout le paradoxe du scepticisme. Mais pour autant, l’importance qu’ils donnent au doute vaut la peine d’ĂȘtre retenue et approfondie, car elle concerne directement la question qui nous prĂ©occupe. En effet, ce que recommandent les sceptiques, c’est de suspendre le jugement, de le retenir tant qu’on n’a pas atteint une pleine certitude. Cette suspension est la forme de renoncement Ă  la vĂ©ritĂ© que nous Ă©tudions maintenant elle consiste Ă  admettre que ce qu’on croit savoir est en rĂ©alitĂ© suffisamment douteux pour nĂ©cessiter une mise Ă  l’épreuve, une vĂ©rification qui exige qu’on Ă©mette au moins l’hypothĂšse que ce savoir provisoire puisse ĂȘtre faux. Les sceptiques en font un principe dĂ©finitif, renonçant Ă  la possibilitĂ© d’atteindre quelque certitude que ce soit. Mais on n’est pas obligĂ© d’aller aussi loin en leur compagnie, et ce d’autant plus qu’en fait, on peut penser qu’ils vont un peu trop loin. En effet, on peut pratiquer le doute, non pas pour abandonner tout espoir d’atteindre la vĂ©ritĂ©, mais bel et bien afin de progresser vers celle-ci. AprĂšs tout, ce qui fait obstacle Ă  la vĂ©ritĂ©, c’est l’erreur. Or l’erreur est d’autant plus trompeuse qu’au premier abord, elle a tout d’une vĂ©ritĂ©. Si les erreurs apparaissaient immĂ©diatement comme telles, on ne se tromperait jamais. C’est le constat que fait Descartes au dĂ©but du Discours de la mĂ©thode On sait bien que parmi nos soi-disant connaissances il y a des erreurs. Mais on ne sait pas distinguer a priori les unes et les autres. C’est pour cette raison que Descartes bĂątit une mĂ©thode permettant de traquer les connaissances erronĂ©es, et cette mĂ©thode se fonde sur la mise en oeuvre d’un doute radical, poussĂ© le plus loin possible avec une rĂšgle simple tout ce qui est douteux doit ĂȘtre considĂ©rĂ© comme faux. Ca ressemble au scepticisme, mais la grande diffĂ©rence entre le doute cartĂ©sien et le doute sceptique, c’est que chez Descartes, le soupçon est une mĂ©thode dont le but est de parvenir Ă  une connaissance qui rĂ©sistera au doute, une certitude indubitable qu’on pourra considĂ©rer comme vraie. Les sceptiques, eux, font du doute le but de leur pratique, et renoncent donc Ă  la vĂ©ritĂ©. Mais ce que Descartes montre, c’est que le doute ne conduit pas nĂ©cessairement Ă  un tel abandon. En revanche, il est bien nĂ©cessaire d’accepter de se dessaisir de ce qu’on croit ĂȘtre vrai pour se mettre Ă  sa recherche, de se lancer dans la vide sans ĂȘtre assurĂ© de rejoindre une terre ferme, et d’aboutir Ă  une premiĂšre connaissance certaine sur laquelle on pourra fonder toutes les autres connaissances, il faut bien douter de la vĂ©ritĂ© et la mettre Ă  l’épreuve, pour la vĂ©rifier. Comme on l’a dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©, la philosophie n’est pas seule concernĂ©e par cette façon de lĂącher la bride Ă  la pensĂ©e et de considĂ©rer la vĂ©ritĂ© comme ce qui se tient toujours au-delĂ  de la connaissance Ă  laquelle on est dĂ©jĂ  parvenu. Toute dĂ©marche visant Ă  bĂątir des connaissances procĂšde en rĂ©alitĂ© de la mĂȘme façon. DĂšs lors, la science aussi se doit de renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© pour mieux pouvoir la poursuivre. C’est ce dont on prend particuliĂšrement conscience, au vingtiĂšme siĂšcle, avec la façon dont Einstein va remettre en question les sciences physiques telles qu’elles s’étaient constituĂ©es depuis Newton. On comprend alors que ce qu’on avait cru assurĂ©ment vrai, Ă©tait en rĂ©alitĂ© fondĂ© sur un point de dĂ©part discutable, le postulat de la physique classique l’homogĂ©nĂ©itĂ© de l’espace et du temps. Ce que les sceptiques auraient appelĂ© un fondement infondĂ© une fondation qui semble tellement Ă©vidente que personne n’a pensĂ© Ă  l’appuyer sur quoi que ce soit. Einstein, en remettant en question cette fondation, sait qu’il fait vaciller la totalitĂ© de l’édifice. Pour autant, il n’est pas sceptique. Il est bel et bien en quĂȘte de connaissance, il pense cheminer vers la vĂ©ritĂ©. Sinon, il dĂ©truirait les constructions prĂ©cĂ©dentes sans chercher Ă  en construire une nouvelle. Il pensera d’ailleurs avoir atteint son but, et deviendra Ă  son tour dogmatique, au moment oĂč la physique quantique naissante remettra en question son propre attachement au dĂ©terminisme. Ainsi, en science comme en philosophie, c’est Ă  dire lĂ  oĂč on est, le plus, attachĂ© Ă  la vĂ©ritĂ©, on doit accepter de rompre avec ce dont on s’est engagĂ© Ă  la chercher toujours. Comme Pascal disait de Dieu Je ne te chercherais pas si je ne t’avais dĂ©jĂ  trouvĂ© », rĂ©vĂ©lant en quelques mots tout la proximitĂ© distante qui se noue, complexe, entre le chercheur et l’objet de sa quĂȘte, ceux qui sont en quĂȘte de vĂ©ritĂ© savent que, finalement, c’est en prenant des distances avec le vrai qu’on a le plus de chances de s’en approcher. Il est donc possible de se dĂ©tourner de la vĂ©ritĂ©. Il est mĂȘme possible de le faire de bien des maniĂšres, et pour bien des raisons, dont nous avons vu qu’elles ne sont pas, toutes, bonnes. Renoncer au vrai pour se complaire dans l’erreur, c’est possible, c’est parfois comprĂ©hensible, mais on ne peut pas en faire une rĂšgle et c’est courir le risque d’ĂȘtre, assez vite, dĂ©sillusionnĂ©. En revanche, on a vu que la façon dont les sceptiques placent le doute au centre de la pensĂ©e, remettant dĂ©finitivement en cause la possibilitĂ© d’accĂ©der au vrai Ă©tait intĂ©ressante, quand bien mĂȘme elle aboutissait Ă  une conclusion intenable. Mais ce paradoxe rend cette pensĂ©e plus Ă©clairante encore. Car, tout compte fait, il est intĂ©ressant que, malgrĂ© la pertinence de chacun des arguments sceptiques, malgrĂ© la pertinence de l’ensemble de ces arguments, il ne soit pas possible d’en conclure qu’il faille renoncer dĂ©finitivement Ă  la vĂ©ritĂ©. Ca ne tiendrait qu’à la condition que cette thĂšse elle-mĂȘme ne soit pas prononcĂ©e. Ce que nous avons constatĂ©, c’est qu’il y a dans la mise en oeuvre du doute l’espoir que la connaissance parvienne Ă  lui rĂ©sister. Mais au-delĂ  de la mise Ă  l’épreuve de la vĂ©ritĂ© des connaissances dĂ©jĂ  acquises, il apparaĂźt que dans le fonds, le vĂ©ritable renoncement Ă  la vĂ©ritĂ© consiste Ă  renoncer Ă  disposer de la vĂ©ritĂ© comme s’il s’agissait d’un objet. Parce que la vĂ©ritĂ© demeure ce que seul le dĂ©sir peut viser, sans jamais l’atteindre, le renoncement est, en ce qui la concerne, la plus belle façon de la respecter, c’est Ă  dire de s’en tenir Ă  distance. Toutes les illustrations sont extraites du film de Christopher Nolan, Inception. Le fait que ce film, comme d’autres chez Nolan, impose de ne pas savoir Ă  quoi s’en tenir, sur sa fin, mais aussi, du coup, sur la totalitĂ© de son rĂ©cit, suffit Ă  justifier ce choix d’illustration. Christopher Nolan, de façon gĂ©nĂ©rale, aime imposer au spectateur une lecture dont il pourra douter, parfois le film durant, et parfois au-delĂ  des gĂ©nĂ©riques, de la nature de ce qu’il a vu. En ce sens, ses films n’ont pas de vĂ©ritĂ©, ils sont ouverts Ă  tous les vents de l’interprĂ©tation, et la meilleure façon d’entrer en phase avec un de ses films, c’est de renoncer Ă  le saisir, Ă  le comprendre, pour laisser le mouvement opĂ©rer. Il n’est pas le seul Ă  proposer une telle expĂ©rience, il est mĂȘme l’hĂ©ritier, sur ce point des maĂźtres que sont Hitchcock et Kubrick, et on peut l’affilier, aujourd’hui, Ă  David Fincher.
4 — la force il n'y a rien de pareil; «l'une ne fait point penser Ă  l 'autre, ne suppose pas l 'autre, ne remplace pas l 'autre ». Aussi «l'honneur de la vĂ©ritĂ©, c'est de triompher par sa propre Ă©nergie; l'honneur de l'autoritĂ©, c'est de comprendre ce principe, c'est de laisser un libre chemin Ă  la vĂ©ritĂ©, c'est d'avoir foi en la puissance de la vĂ©ritĂ©, et, en consĂ©quence
Culte Ă  l'Oratoire du Louvre Dimanche 1er aoĂ»t 2021 La vĂ©ritĂ© vous rendra libres » Culte par la pasteure BĂ©atrice ClĂ©ro-MazireMusique Simon Lawford, organiste invitĂ© AccĂšs direct aux textes des chants, cliquer iciAccĂšs direct Ă  la lecture biblique, cliquer iciAccĂšs direct au texte de la prĂ©dication, cliquer iciAffichage de la prĂ©dication pour impression, cliquer ici Salutation La grĂące et la paix vous sont donnĂ©es, de la part de Dieu notre PĂšre, et de JĂ©sus-Christ, notre Sauveur et notre frĂšre. Accueil Chers amis, bienvenue dans ce lieu de priĂšre, que vous soyez habituĂ©s Ă  y venir oĂč que vous veniez ce matin pour la premiĂšre fois, vous ĂȘtes ici chez vous. Bienvenue aussi Ă  toutes celles et ceux qui nous rejoignent par le biais des rĂ©seaux sociaux, nous sommes en communion les uns avec les autres. Et dans la mĂȘme communion, je vous invite Ă  la priĂšre PriĂšre Eternel, nous venons en ce lieu avec nos vies telles que nous les vivons, telles que nous les considĂ©rons, telles que nous croyons qu’elles sont considĂ©rĂ©s dans ce monde. Reçois chacun dans ce temple dĂ©diĂ© Ă  ta louange et que ta parole transforme notre vie. Que dans la priĂšre et dans le chant, nous puissions t’offrir le meilleur de nos vies, et qu’à l’écoute de ta bonne nouvelle, ce qui doit ĂȘtre transformĂ© puisse l’ĂȘtre. Que ta grĂące change notre regard sur nous-mĂȘmes et sur notre prochain et que ton amour devienne notre loi. Amen. RĂ©pons BĂ©nissons Dieu le seul Seigneur » Ps. 134, [cliquer ici] Louange Psaume 146 Louez l’Éternel ! Mon Ăąme, loue l’Éternel ! Je louerai l'Éternel tant que je vivrai, Je cĂ©lĂ©brerai mon Dieu tant que j’existerai. Ne vous confiez pas aux grands, Aux fils de l'homme, qui ne peuvent sauver. Leur souffle s'en va, ils rentrent dans la terre, Et ce mĂȘme jour leurs desseins pĂ©rissent. Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob, Qui met son espoir en l'Éternel, son Dieu ! Il a fait les cieux et la terre, La mer et tout ce qui s'y trouve. Il garde la fidĂ©litĂ© Ă  toujours. Il fait droit aux opprimĂ©s ; Il donne du pain aux affamĂ©s ; L'Éternel dĂ©livre les captifs ; L'Éternel ouvre les yeux des aveugles ; L'Éternel redresse ceux qui sont courbĂ©s ; L'Éternel aime les justes. L'Éternel protĂšge les Ă©trangers, Il soutient l'orphelin et la veuve, Mais il renverse la voie des mĂ©chants. L’Éternel rĂšgne Ă©ternellement; Ton Dieu, ĂŽ Sion ! subsiste d'Ăąge en Ăąge ! Louez l’Éternel ! Psaume Psautier Français n° 84 Dans ta maison je suis heureux », strophes 1, 2, 3 et 4 [cliquer ici] VolontĂ© de Dieu Vous avez Ă©tĂ© appelĂ©s Ă  la libertĂ©, seulement ne faites pas de cette libertĂ© un prĂ©texte de vivre selon la chair ; mais rendez-vous, par la charitĂ©, serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme. Galates 5, 13-14 RĂ©pons Parle, parle Seigneur, ton serviteur Ă©coute » L&P n°193, [cliquer ici] Confession du pĂ©chĂ© Voici ce que Job, en relisant sa vie, comprend de son humilitĂ© et ce qu’il dit Ă  Dieu Je sais que tu peux tout, et qu’aucune pensĂ©e ne t’échappe. Ainsi j’ai parlĂ©, sans comprendre, de choses Ă©tonnantes qui me dĂ©passent et que je ne connais pas. Mon oreille avait entendu parler de toi ; maintenant mon oeil t’a vu. C’est pourquoi je renonce ; Je me repens sur la poussiĂšre et sur la cendre. Job 421-6 RĂ©pons J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». Ps. 116, [cliquer ici] Annonce de la grĂące Mais le Seigneur nous redit sa grĂące et dit Ă  chacun de nous Ma grĂące te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse ». RĂ©pons Combien grande est ta gloire » Ps 92 selon L&P n° 38 [cliquer ici] Confession de foi. Au Dieu des choses nouvelles Nous croyons que tu fais toutes choses nouvelles pour le monde et pour nous, toujours et en tout temps. Toi le Dieu de la rĂ©surrection, de la vie nouvelle et de l’Homme relevĂ©. Nous croyons que personne n’est enfermĂ© dans la fatalitĂ© du malheur mais que tu nous offre dans la foi l’horizon d’un bonheur. Nous croyons, grĂące Ă  JĂ©sus, que l’homme est ton espĂ©rance et que ton amour pour lui est le mĂȘme amour que tu as pour nous. Nous croyons qu’il est possible de nous laisser convertir Ă  l’amour de Dieu et Ă  l'amour du prochain, et qu’ainsi, le rĂšgne de Dieu peut advenir chaque jour par nos actes et nos pensĂ©es. Nous croyons qu’une fraternitĂ© de foi existe, avec tous ceux qui se soucient de ce monde et de ceux qui le peuplent, et qu’ensemble, quelque soit notre tradition de foi, nous pouvons rendre manifestes toutes les choses nouvelles que tu crĂ©es pour nous. AMEN Pasteure BĂ©atrice ClĂ©ro-Mazire RĂ©pons Grand Dieu, nous te bĂ©nissons » L&P n°69, [cliquer ici] Doxologie Gloire Ă  Dieu dans les cieux et sur la Terre et d’éternitĂ© en Ă©ternitĂ© » Lecture de la Bible Evangile de Jean, chapitre 8, versets 31 Ă  36 Cantique Louange et PriĂšre n° 178 Qu'aujourd'hui toute la terre » Strophes 1, 2 et 3 [cliquer ici] PriĂšre d'illumination Eternel, apprends-nous Ă  Ă©couter ta Parole. Qu’elle entre dans nos coeurs et nous inspire aujourd’hui comme elle inspira les hommes et les femmes d’hier qui ont transmis leur tĂ©moignage de foi dans la Bible. Que ta Parole anime nos pensĂ©es et nos actes, pour que nous devenions des Évangiles pour ce monde. Amen. Jeu d’orgue PrĂ©dication La vĂ©ritĂ© vous rendra libres Libres ». Voici un mot que nous avons beaucoup entendu ces derniers jours, Ă  propos d’une question sanitaire qui nous concerne tous ce passe sanitaire qui dĂ©chaine les passions. On s’insurge, on s’indigne, on se rĂ©volte pour la libertĂ© individuelle et pour le droit Ă  disposer de son corps librement. À premiĂšre vue, rien que de trĂšs louable, car enfin n’est-ce pas la dignitĂ© de chacun que de pouvoir choisir quel soin il va accepter ou non pour sa propre santĂ© ? En se positionnant librement pour ou contre une politique de santĂ©, n’affirme-t-on pas sa dignitĂ© de citoyen d’un pays libre ? Et pourtant, cette libertĂ© chĂ©rie, brandie comme un droit fondamental, soulĂšve immĂ©diatement un problĂšme peut-on se dĂ©crĂ©ter libre sans tenir compte des circonstances dans lesquelles on se trouve et qu’en est-il de nos relations avec les autres quand on impose sa libertĂ© individuelle, dans un contexte oĂč nous sommes tous concernĂ©s collectivement par les consĂ©quences des actes de chacun ? Loin de moi l’idĂ©e d’utiliser la prĂ©dication de la Bonne Nouvelle de JĂ©sus Christ pour prescrire ou non la vaccination ! La prĂ©dication n’est pas une prescription, et certainement pas une prescription mĂ©dicale. Mais il est Ă©vident que cette question concerne notre libertĂ© de conscience et comment nous en usons. Alors, je suis allĂ©e voir dans la Bible ce qui se disait Ă  propos de la libertĂ©. Dans le Premier Testament, le livre de l’Exode se dĂ©ploie autour d’un Ă©vĂ©nement en lien direct avec la libertĂ©, puisqu’il s’agit de mettre en rĂ©cit l’évĂ©nement fondateur d’une conscience collective la libĂ©ration par Dieu d’un peuple esclave en Égypte. Dans le Second Testament, il est question de libertĂ© surtout dans les Ă©pĂźtres de Paul. En revanche, dans les Évangiles, on trouve des personnages liĂ©s ou dĂ©liĂ©s selon qu’ils sont libĂ©rĂ©s ou non, d’un flĂ©au physique ou psychique ; et l’on trouve assez peu souvent le terme de libertĂ©. Ce n’est pas un hasard si l’Évangile de Jean, et surtout ce passage de controverse avec les juifs convertis Ă  la pensĂ©e de JĂ©sus Christ, aborde particuliĂšrement cette question de la libertĂ©. C’est que l’Évangile de Jean se dĂ©ploie dans un contexte oĂč les Juifs qui ont choisi de suivre le Christ sont tiraillĂ©s entre cette nouvelle Ă©cole thĂ©ologique et celle des synagogues pharisiennes de la diaspora juive. L’adaptation Ă  la pensĂ©e du Christ n’est pas chose facile pour des Juifs observants qui doivent renoncer Ă  beaucoup de leurs pratiques et de leurs dogmes sans bien savoir oĂč tout cela les mĂšnera. La question de la libertĂ© dans le christianisme tel qu’il est expliquĂ© dans l’Évangile de Jean, n’est pas posĂ©e de la mĂȘme façon que dans le judaĂŻsme pharisien auquel les premiers chrĂ©tiens sont confrontĂ©s. LĂ  oĂč la loi de MoĂŻse reprĂ©sente ce qui va libĂ©rer un peuple asservi de l’extĂ©rieur, les chrĂ©tiens reprĂ©sentent cette libĂ©ration comme une grĂące donnĂ©e intĂ©rieurement par Dieu dans la foi Ă  chaque ĂȘtre esclave du pĂ©chĂ©. JĂ©sus s’adresse aux Juifs qui avaient cru en lui », dit le texte ; ceux qui prĂ©cisĂ©ment avaient commencĂ© Ă  le suivre dans ce chemin de grĂące et qui commençaient sans doute Ă  se dĂ©tacher de lui voyant ce que sa parole impliquait en acte. Ces mĂȘmes Juifs s’insurgent de l’entendre leur faire la leçon Ă  propos de la libertĂ©, alors que leur judaĂŻsme tout entier repose sur l’affirmation d’une libĂ©ration qui leur donna leur identitĂ©. Le peuple juif se vit alors comme le peuple que Dieu a libĂ©rĂ© de l’esclavage. C’est cette libertĂ© qui lui donne sa dignitĂ©. Comment JĂ©sus peut-il leur dire comme une promesse vous connaĂźtrez la vĂ©ritĂ© et la vĂ©ritĂ© vous rendra libres » ? Ne la connaissent-ils pas dĂ©jĂ  ? Les fils d’Abraham ne sont-ils pas dĂ©jĂ  fondamentalement libres ? Et puis, comment peut-il conditionner cette libertĂ© Ă  la fidĂ©litĂ© qu’ils auront ou non Ă  l’égard de la parole d’un homme qu’il faudrait voir comme le Fils de Dieu ? C’est que, pour le Christ, la rĂ©fĂ©rence Ă  Abraham ne suffit pas Ă  se dire libre et quand il rĂ©torque Un esclave ne fait pas pour toujours partie de la famille, mais un fils en fait partie pour toujours » , il fait une rĂ©fĂ©rence que ses interlocuteurs juifs ne peuvent ignorer celle aux deux fils d’Abraham, IsmaĂ«l et Isaac, l’un fils de l’esclave Hagard et jetĂ© dehors avec elle et l’autre fils lĂ©gitime de Sarah, restĂ© hĂ©ritier d’Abraham. Avec cet exemple, JĂ©sus introduit une nouvelle sorte de filiation qui ne passe plus par la gĂ©nĂ©tique, mais par l’amour du PĂšre qui envoie son Fils dans le monde comme libĂ©rateur de chacun, qu’il soit nĂ© esclave ou non, Juif ou paĂŻen, lĂ©gitime aux yeux des hommes ou non. JĂ©sus tĂ©moigne de sa propre identitĂ© de Fils de Dieu, celle qu’il a non pas par nature, mais par la foi et la fidĂ©litĂ© et c’est cette voie qu’il propose Ă  ces juifs qui avaient mis leur foi en lui. Il les encourage Ă  continuer ce mouvement de conversion Ă  une libertĂ© acquise par grĂące dans la fidĂ©litĂ© Ă  une parole. En tout cas, c’est ce que l’Évangile de Jean nous propose comme figure de controverse. Car ce passage parle peut-ĂȘtre plus des nouveaux convertis du christianisme du temps de la communautĂ© de Jean que des juifs pharisiens qui suivirent JĂ©sus en son temps. En effet, il n’était pas facile, pour ceux qui, au temps de la rĂ©daction de l’Évangile de Jean, avaient tout perdu, leur terre, leur temple, de perdre aussi leur identitĂ© de fils d’Abraham et de se retrouver exclus des synagogues de la diaspora dans laquelle ils refaisaient leur vie, Ă  cause de leur choix de suivre JĂ©sus. Comment allaient-ils exprimer leur droit ? Comment affirmer leur existence ? JĂ©sus parle d’une libertĂ© que l’on n’a pas une fois pour toutes, en toutes circonstances, mais qu’il faut dĂ©couvrir chaque jour, dans une relation vĂ©cue Ă  Dieu et aux autres. Une libertĂ© qui se construit au fur et Ă  mesure des choix Ă©thiques que l’on fait dans sa vie, une libertĂ© qui peut donc ĂȘtre perdue chaque fois que l’on fait des choix qui sĂ©parent de Dieu et de sa Parole, ce qu’il appelle le pĂ©chĂ©. Croire que l’on est libre par essence ou par naissance est rejetĂ© par JĂ©sus, car alors on reviendrait aux dĂ©terminations qui enferment, et Ă  ce qu’on peut appeler le destin. Affirmer sa libertĂ© thĂ©oriquement, ne rĂšgle rien pratiquement. Et c’est lĂ  que devient trĂšs actuelle cette promesse de JĂ©sus la vĂ©ritĂ© vous rendra libres ». JĂ©sus affirme que c’est en restant fidĂšle Ă  sa Parole, que l’on peut dĂ©couvrir une vĂ©ritĂ© qui rend libre. Alors quelle est-elle cette vĂ©ritĂ© qui rend libre ? Est-ce une vĂ©ritĂ© thĂ©orique qui prĂ©existe Ă  tous nos jugements et Ă  toutes nos recherches et qu’il faudrait dĂ©couvrir, cachĂ©e quelque part en nous ? Ou bien est-ce une vĂ©ritĂ© pratique, qui se dĂ©couvre au grĂ© de nos actions humaines et dont il faudrait tirer les enseignements ? La vĂ©ritĂ© que propose JĂ©sus, n’est pas toute faite par avance. Elle est cette vie mise au service de deux commandements, cette application de la loi Aime ton Dieu et aime ton prochain comme toi-mĂȘme. C'est cette loi qui lui permet de dĂ©couvrir cette vĂ©ritĂ© qui le rend libre. Cette loi, qu’il a reçue, lui donne la cohĂ©rence entre une parole reçue et son action avec ses contemporains. JĂ©sus n’est pas libre parce qu’il fait ce qu’il veut pour lui-mĂȘme, sans se soucier d’autrui ; il est libre parce qu’il est fidĂšle Ă  des rĂšgles qu’il prend pour les jalons de son action envers autrui. La libertĂ© est souvent revendiquĂ©e comme l’affirmation identitaire de soi-mĂȘme. Elle suppose un sujet capable de faire des choix et de se dĂ©terminer sans entrave. Ce que dit JĂ©sus Ă  ceux qui le suivent, c’est que le premier choix qu’ils ont Ă  faire est celui de la fidĂ©litĂ© Ă  la vie d’un homme, comme s’ils adoptaient une mĂ©thode particuliĂšre de vie qui leur permettrait de dĂ©couvrir une vĂ©ritĂ© libĂ©ratrice. Alors, quelle est-elle cette vĂ©ritĂ© du Christ capable de rendre libre ? JĂ©sus semble vouloir des adeptes qui rĂ©itĂšrent ce que lui-mĂȘme a fait. Comment marcher dans les pas d’un autre pourrait-il rendre libre ? Dans la perspective de l’Évangile de Jean, JĂ©sus est Verbe crĂ©ateur, il est Parole de Dieu incarnĂ©e sur la terre. Vivre selon une parole capable de crĂ©er, vivre en Ă©tant parole de Dieu vivante, voilĂ  l’engagement qui est demandĂ© aux disciples de JĂ©sus. Et, comme toute parole qui s’inscrit dans des situations et des circonstances chaque fois diffĂ©rentes, cette parole est adressĂ©e, elle concerne ceux qu’elle touche. Quand JĂ©sus parle Ă  un aveugle de naissance, il s’adresse Ă  ce qui est sclĂ©rosĂ© en lui, Ă  ce qui nĂ©cessite une libĂ©ration ; il dĂ©passe ce qui semble dĂ©terminer l’aveugle et propose un avenir et une crĂ©ation nouvelle. Dans la controverse que nous avons lue, les interlocuteurs de JĂ©sus s’enferment dans une identitĂ© qui clĂŽt la question de la libertĂ© en l’affirmant comme un absolu ils se dĂ©finissent comme fils d’Abraham. Mais JĂ©sus est venu parler aux fils d’Adam, Ă  ces hommes et ces femmes qui peinent Ă  s’émanciper de leur dĂ©terminations humaines, et ce n’est pas parce que ses interlocuteurs sont fils d’Abraham qu’ils ont des droits et qu’ils sont libres, mais ce sont les actes qu’ils poseront en accord avec les commandements de Dieu, qui leur fera dĂ©couvrir la vraie libertĂ© celle de choisir un chemin crĂ©ateur, celle de se donner une ligne de vie qui refuse les fausses sĂ©curitĂ©s thĂ©oriques qui ne font de bien Ă  personne, si ce n’est Ă  la figure narcissique de chacun. Par sa vie mĂȘme, par ses choix et ses engagements, le Christ est venu montrer la voie difficile du don de soi, contre l’affirmation de soi. Il agit par fidĂ©litĂ© Ă  un autre plus grand que lui et pour d’autres que lui, que Dieu lui a confiĂ©s. Il a choisi de faire confiance Ă  Dieu. Et pourtant, tout en Ă©tant au service de Dieu, il n’est pas esclave, mais libre. Dans le chapitre 10 du mĂȘme Évangile, JĂ©sus dĂ©clare Personne ne m’îte la vie, mais je la donne de moi-mĂȘme ; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre tel est l'ordre que j'ai reçu de mon PĂšre ». C’est donc dans l’obĂ©issance Ă  une parole qui le fait vivre que JĂ©sus a dĂ©couvert sa libertĂ© et son autonomie. Et si nous Ă©tions tous appelĂ©s Ă  devenir autonomes de cette façon christique ? Et si cette vĂ©ritĂ© qui rend libre, c’était de vivre en obĂ©issant Ă  ces deux commandements qui contiennent toute la loi aimer Dieu et aimer son prochain, et ne jamais faire l’un sans l’autre ? Pour revenir Ă  l’exemple actuel de la libertĂ© de se faire ou non vacciner, je dirais que le souci de la santĂ© des autres et leur survie, n’est pas une option pour notre foi, mais un engagement. Et nous avons la chance d’ĂȘtre dans un pays de droit oĂč la prĂ©servation de la santĂ© de chacun est un droit. Beaucoup d’autres États ont encore beaucoup Ă  faire pour offrir ce droit Ă  leurs citoyens. Il est terrible d’entendre opposer la libertĂ© individuelle Ă  la santĂ© de tous et souvent des plus fragiles. Comme si la libertĂ© devenait une arme contre la fraternitĂ©. Et il est encore plus terrible de l’entendre dans un contexte chrĂ©tien. Car enfin, notre libertĂ© est prĂ©cisĂ©ment lĂ  oĂč nous sommes capables de renoncer Ă  notre individualisme pour faire ce qui est salvateur pour tous. La libertĂ© que propose JĂ©sus n’est pas un Ă©tendard identitaire qui refuse tout ce qui contraint l’expĂ©rience individuelle ; la libertĂ© que propose JĂ©sus, c’est celle qui transcende les destins et les dĂ©terminismes individuels et qui fait que, collectivement, nous pouvons changer ce monde et faire advenir le rĂšgne de Dieu en aimant notre prochain. AMEN. Jeu d'orgue Cantique Louange et PriĂšre n° 258 Tu me veux Ă  ton service » Strophes 1, 2 et 3 [cliquer ici] AnnoncesCollecte & Jeu d’orgue PriĂšre d’intercessionĂ  complĂ©ter Et ensemble, nous pouvons dire avec confiance Notre PĂšreNotre PĂšre qui es aux cieux, Que ton nom soit sanctifiĂ©, Que ton rĂšgne vienne, Que ta volontĂ© soit faite Sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui Notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, Comme nous pardonnons aussi À ceux qui nous ont offensĂ©s. Ne nous laisse pas Entrer en tentation, Mais dĂ©livre-nous du mal, Car c'est Ă  toi qu'appartiennent Le rĂšgne, la puissance et la gloire, Pour les siĂšcles des siĂšcles. Amen. Exhortation et bĂ©nĂ©diction Allez, dans la vĂ©ritĂ© de JĂ©sus le Christ. Et cette vĂ©ritĂ© vous rendra libres. Dieu vous bĂ©nit et vous garde. Amen. RĂ©pons Confie Ă  Dieu ta route » L&P n°309, [cliquer ici] Jeu d'orgue Paroles des cantiques du dimanche 1er aoĂ»t 2021 Psaume Psautier Français n° 84 Dans ta maison je suis heureux », strophes 1, 2, 3 et 4 Strophe 1Dans ta maison je suis heureux, Elle est le dĂ©sir de mes yeux, Ici, je cherche ta prĂ©sence. Longtemps mon cƓur t’a rĂ©clamĂ©, Sa joie est de te retrouver, Il crie Ă  toi, plein d’espĂ©rance. Ainsi revient en la saison, Le passereau vers la maison. Strophe 2Heureux qui grave dans son cƓur Le chemin qui mĂšne au Seigneur, Le chemin de l’humble service. Pour lui la source jaillira Et l’eau du ciel l’arrosera, Dans la vallĂ©e la plus aride. Dieu guidera jusqu’à la fin, Au long des jours, le pĂšlerin. Strophe 3Seigneur qui rĂšgnes dans les cieux Et nous Ă©coutes dans ce lieu, Exauce-nous, sois notre garde. A toi nos coeurs ne cachent rien. Quand tu regardes vers les tiens, A ton Messie d’abord regarde Vois son visage couronnĂ©, Vers lui notre espoir est tournĂ©. Strophe 4Qui veut sur ton bras s’appuyer, A pour soleil, pour bouclier, Le rayonnement de ta grĂące. Le dernier de tes serviteurs Enfin dĂ©couvre son bonheur A se tenir devant ta face. Dans ta maison un jour vaut mieux Que mille jours en d’autres lieux. Cantique Louange et PriĂšre n° 178 Qu'aujourd'hui toute la terre » Strophes 1, 2 et 3 Strophe 1Qu’aujourd’hui toute la terre S’égaye au nom du Seigneur. Qu’à Dieu monte sa priĂšre Par JĂ©sus, le 2Qu’aujourd’hui son Evangile En tous lieux soit publiĂ©. Qu’à porter son joug facile Tout pĂ©cheur soit conviĂ©. Strophe 3Qu’aujourd’hui, remplis de joie, En Ă©coutant son appel, Bien des coeurs trouvent la voie Qui va de la terre au ciel. Cantique Louange et PriĂšre n° 258 Tu me veux Ă  ton service » Strophes 1, 2 et 3 Strophe 1 Tu me veux Ă  ton service, Moi qui sans toi ne suis rien ; Qu'Ă  toute heure s'accomplisse Ton dĂ©sir et non le mien ! Ce que j'ai, tu le possĂšdes, Mais tu veux le recevoir Prends le, Sauveur qui nous aide, Sur le sentier du devoir. Strophe 2Le plus grand parmi les hommes, Tu l'as dit, MaĂźtre trĂšs doux, Sur cette terre oĂč nous sommes C'est le serviteur de tous. Tu fis mieux que de le direToi mĂȘme tu vins t'offrir. Confonds ce coeur qui n'aspire Qu'Ă  se faire encore servir Strophe 3 JĂ©sus, si ta main me guide, Si ton coeur soutient mon coeur, Toute route m'est limpide, Et tout travail m'est douceur. Je suis prĂȘt pour la bataille Et son journalier effort, Je vais oĂč tu veux que j'aille, Vers la vie et vers la mort. Paroles des rĂ©pons du temps de l'Église AprĂšs la salutation RĂ©pons BĂ©nissons Dieu le seul Seigneur » Ps. 134, BĂ©nissons Dieu le seul Seigneur, Nous qu’il choisit pour serviteurs. Levons nos mains dans sa maison,Pour bĂ©nir et louer son nom. AprĂšs la volontĂ© de Dieu RĂ©pons Parle, parle Seigneur, ton serviteur Ă©coute » L&P n°193, Parle, parle Seigneur, ton serviteur Ă©coute Je dis ton serviteur, car enfin je le suis. Je le suis, je veux l’ĂȘtre, et marcher dans ta route, Et les jours et les nuits. AprĂšs la priĂšre de repentance RĂ©pons J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». Ps. 116, J’aime mon Dieu car il entend ma voix, Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse, Quand j’ai priĂ© au jour de ma dĂ©tresse, Dans sa bontĂ©, il s’est tournĂ© vers moi. AprĂšs l’annonce de la grĂące RĂ©pons Combien grande est ta gloire » Ps 92 selon L&P n° 38 Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais, Et combien tes hauts faits sont dignes de mĂ©moire ! Tes Ɠuvres sans pareilles ont rĂ©joui mon cƓur, Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles ! AprĂšs la confession de foiRĂ©pons Grand Dieu, nous te bĂ©nissons » L&P n°69, Grand Dieu, nous te bĂ©nissons, nous cĂ©lĂ©brons tes louanges, Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges, Et prosternĂ©s devant toi, nous t’adorons, ĂŽ grand Roi ! Et prosternĂ©s devant toi, nous t’adorons, ĂŽ grand Roi ! AprĂšs la bĂ©nĂ©diction RĂ©pons Confie Ă  Dieu ta route » L&P n°309, BĂ©nis ĂŽ Dieu nos routes, nous les suivrons heureux, Car toi qui nous Ă©coutes, tu les sais, tu les veux. Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi, MĂȘme au travers des ombres, ils conduisent Ă  toi.
Douterce n'est pas renoncer à la vérité : le doute comme moyen de découvrir la vérité (à condition de définir la vérité) En effet, 1. La vérité consiste en une somme de jugements élaborés par les hommes quand ils font usage de leur raison (est vrai un énoncé ayant une valeur universelle) 2. C'est donc l'usage de la raison qui
Devoir de philosophie . Douter, est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? Dans l’usage courant le mot douter se rapporte Ă  une interrogation, un manque de certitude ou une mĂ©fiance quant ? la sincĂ©ritĂ© de quelque chose ou quelqu’un. Le doute revient ? admettre qu’on ne sait pas. Le verbe renoncer se rattache Ă  un abandon et un dĂ©sistement. La vĂ©ritĂ© a ici un sens plus complexe. On peut la dĂ©finir en disant que constat descriptif de la rĂ©alitĂ©. On viendra donc Ă  se demander Le doute dĂ©truit-il la vĂ©ritĂ© ? On verra tout d’abor est destructeur puis chemin de la vĂ©ritĂ©. Dans certains cas la p g itĂ© dogmatique -tre vue comme le . Par lĂ  on entend qu’elle est une affirmation considĂ©rĂ©e comme fondamentale, incontestable et intangible par une autoritĂ© politique, philosophique ou religieuse. Les premiĂšres personnes Ă  qui on pense lorsque l’on Ă©voque cela sont les fanatiques religieux. Quand on dit fanatisme, on Ă©voque obstination, entĂȘtement, croyance aveugle et acharnement sans limite. Le fanatisme nous rend sourd et compacte ce qui ne nous met dans une situation de renfermement par rapport Ă  l’extĂ©rieur et surtout vis-Ă -vis aux vis, idĂ©es ou remarques. La vĂ©ritĂ© devient abstraite car seule la notre reste vrai. CĂ©crivain français du 19Ăšme siĂšcle Victor Hugo d dit » Rien n’égale la puissance de surditĂ© volontaire des fanatismes. . par lĂ  l’écrivain appui le fait que les fanatiques ont une vision rĂ©duite de la vĂ©ritĂ©. En doutant de leurs idĂ©es religieuses tout est remit en question, voir dĂ©truit. La question a t-il un paradis oĂč l’on va aprĂšs la mort ? » peut engendrer une confusion considĂ©rable. Les croyants pourraient se poser des questions comme Pourquoi agir de telle ou telle façon si rien e nous attend aprĂšs ?. La croyance religieuse repose sur une certitude qui est la sienne et qui pour fonctionner, ne doit pas ĂȘtre douter. Cautre forme de vĂ©ritĂ© dogmatique est la superstition. La superstition se dĂ©finit comme un ensemble de croyances et de pratiques irrationnelles en contradiction avec l’ordre de la nature et la raison. C’est une relation inexplicable entre deux Ă©lĂ©ments qui ne sont pas logiques. Les gens rĂ©ellement superstitieux sont rares. Par exemple le numĂ©ro treize est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme un chiffre porte-malheur. Bien que cette superstition est idiculisĂ©e par beaucoup de personnes, certaines personnes annulent tout rendez-vous un vendredi treize. MĂȘme ceux qui ne croient pas en de telles superstitions, ne sont pas surpris lorsque pleins de malheurs se produisent un vendredi treize. Cette superstition devient donc une vĂ©ritĂ© gĂ©nĂ©ral incontestable qui n’a Ă©tĂ© en aucun cas dĂ©montrĂ©. La superstition religieuse existe aussi. Elle est en gĂ©nĂ©ra 2 OF s incontestable qui n’a Ă©tĂ© en aucun cas dĂ©montrĂ©. La superstition religieuse existe aussi. Elle est en gĂ©nĂ©ral plus dangereuse » que celle de fait commun comme le chiffre treize. Si cette superstition est brisĂ© » elle peut menĂ© au malheur et au dĂ©sespoir. Elle n’est elle aussi pas contestable. Le philosophe Kant dans son texte Les Maximes fondamentales de la raison accuse la superstition d’ĂȘtre un simple prĂ©jugĂ©. Pour lui la superstition a renoncĂ© ? faire un usage proprement rationnel de sa raison. Le philosophe conseil de ne pas s’enfermer dans sa logique qui n’est peut ĂȘtre pas la bonne. Dans les deux cas Ă©voquĂ©s le doute de la vĂ©ritĂ© est dĂ©vastateur. Il dĂ©truit une vĂ©ritĂ© qui est dite incontestable h. De ce fait elle disparaĂźt. Le doute n’est pas un renoncement Ă  la vĂ©ritĂ©, c’est au contraire une façon de le chercher. Platon affirmait que l’origine de la philosophie est l’étonnement, c’est-Ă -dire cette attitude qui consiste Ă  s’interroger, Ă  ne pas se satisfaire des rĂ©ponses toutes faites et des opinions. Le philosophe ne possĂšde pas la vĂ©ritĂ©, il la recherche. Certains philosophes comme Socrate par exemple pense que la reconnaissance de sa propre ignorance est la condition pour trouver la vĂ©ritĂ©. Le doute permet de trouver la vĂ©ritĂ© lorsqu’on parle d’illusion par exemple. ne illusion est une pparence trompeuse, une perception fausse, un jugement erronĂ©,
 Le philosophe Platon parle de cell 3 OF s une perception fausse, un jugement erroné . Le philosophe Platon parle de celle-ci dans le texte La RĂ©publique. Dans l’extrait du mythe de la caverne, Platon met en scĂšne des prisonniers ligotĂ©s de tel sorte qu’il tourne le dos Ă  la lumiĂšre et qu’ils ne voient que des ombres, sans savoir ce qu’elles sont. Ils sont par la suite libĂ©rĂ©. Les prisonniers souffrent d’éblouissement, d’excĂšs de lumiĂšre et de traumatisme. Finalement les sujets sont forcĂ©s e sortir physiquement et mentalement de la caverne. Une fois dehors ils s’habltuent Ă  la lumiĂšre. Grace une la rĂ©flexion et au doute, ils se rendent compte de l’illusion dont ils ont Ă©tĂ©s victimes. Ces hommes Ă©taient prisonniers des apparences car ils ne remettaient pas en doute ce qu’ils voyaient. Le doute relativement Ă  la connaissance est alors dĂ©fini comme le contraire de l’adhĂ©sion donnĂ© sans preuve Ă  une idĂ©e, le doute est le recul nĂ©cessaire de la rĂ©flexion pour s’habituer Ă  la lumiĂšre de la raison. Le doute progressif s’applique aux vĂ©ritĂ©s scientifiques. Celles-ci e sont pas seulement provisoires, elles font l’objet d’un questionnement permanent dans le but de les remettre en question et de les tester. Les savants partent toujours du principe que leurs thĂ©ories sont peut-ĂȘtre fausses et qu’ils doivent les renforcer en les soumettant Ă  des nouvelles expĂ©riences ou en les exposant Ă  d’autres thĂ©ories concurrentes. De ce point de vue, la vĂ©ritĂ© ne peut 4 OF S expĂ©riences ou en les exposant Ă  d’autres thĂ©ories concurrentes. De ce point de vue, la vĂ©ritĂ© ne peut jamais ĂȘtre dĂ©finitive au sens ou, si certaines thĂ©ories sont considĂ©rĂ©es comme vraies car on a pas montrĂ© qu’elles Ă©taient fausses, il n’en reste pas moins que le savoir absolu n’est pas atteint et que le progrĂšs de la connaissance en gĂ©nĂ©ral est susceptible d’aboutir a une remise en cause de que l’on considĂ©rait jusque lĂ  comme vrai. Selon Descartes l’idĂ©e devient vrais » lorsqu’elle est soumise ? l’examen du doute. A travers ce doute on dĂ©crypte un secret, on dĂ©couvre une rĂ©alitĂ© cachĂ©. Quand une vĂ©ritĂ© est dĂ©couverte elle prend son sens, sa puissance. Grace Ă  ces deux cas on voit que le doute peut ĂȘtre la dĂ©marche de la vĂ©ritĂ©. AprĂšs avoir vue le caractĂšre destructeur du doute sur la vĂ©ritĂ© et le contraire, son caractĂšre progressif on peut en conclure que la vĂ©ritĂ© Ă©voque une notion de dĂ©passement. Son cote dogmatique ne s’applique qu’à une toute petite partie de la population, alors que le doute qui nous mĂšne Ă  la vĂ©ritĂ© nous concerne tous. Mais la vĂ©ritĂ© est surtout en mouvement. Les philosophes Bachelard et Hegel pense tous les deux que la vĂ©ritĂ© n’est ni dĂ©finitive ni absolue. Elle a un caractĂšre inĂ©puisable , on peut toujours rajouter Ă  celle-ci. Elle est rectifiable de façon permanente. S OF s
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Leverbe ĂȘtre, quand il est employĂ© comme ici au sens relatif, peut signifier la rĂ©ciprocitĂ©, le caractĂšre convertible d’un jugement. Autrement dit, ici, les actions de douter et celle de renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© seraient rĂ©ciproques, c’est Ă  dire que la premiĂšre dĂ©coulerait de la deuxiĂšme et inversement. On voit ici une premiĂšre

Devoir de philosophie . Douter, est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? Dans l’usage courant le mot douter se rapporte Ă  une interrogation, un manque de certitude ou une mĂ©fiance quant ? la sincĂ©ritĂ© de quelque chose ou quelqu’un. Le doute revient ? admettre qu’on ne sait pas. Le verbe renoncer se rattache Ă  un abandon et un dĂ©sistement. La vĂ©ritĂ© a ici un sens plus complexe. On peut la dĂ©finir en disant que constat descriptif de la rĂ©alitĂ©. On viendra donc Ă  se demander Le doute dĂ©truit-il la vĂ©ritĂ© ? On verra tout d’abor est destructeur puis chemin de la vĂ©ritĂ©. Dans certains cas la p g itĂ© dogmatique -tre vue comme le . Par lĂ  on entend qu’elle est une affirmation considĂ©rĂ©e comme fondamentale, incontestable et intangible par une autoritĂ© politique, philosophique ou religieuse. Les premiĂšres personnes Ă  qui on pense lorsque l’on Ă©voque cela sont les fanatiques religieux. Quand on dit fanatisme, on Ă©voque obstination, entĂȘtement, croyance aveugle et acharnement sans limite. Le fanatisme nous rend sourd et compacte ce qui ne nous met dans une situation de renfermement par rapport Ă  l’extĂ©rieur et surtout vis-Ă -vis aux vis, idĂ©es ou remarques. La vĂ©ritĂ© devient abstraite car seule la notre reste vrai. CĂ©crivain français du 19Ăšme siĂšcle Victor Hugo d dit » Rien n’égale la puissance de surditĂ© volontaire des fanatismes. . par lĂ  l’écrivain appui le fait que les fanatiques ont une vision rĂ©duite de la vĂ©ritĂ©. En doutant de leurs idĂ©es religieuses tout est remit en question, voir dĂ©truit. La question a t-il un paradis oĂč l’on va aprĂšs la mort ? » peut engendrer une confusion considĂ©rable. Les croyants pourraient se poser des questions comme Pourquoi agir de telle ou telle façon si rien e nous attend aprĂšs ?. La croyance religieuse repose sur une certitude qui est la sienne et qui pour fonctionner, ne doit pas ĂȘtre douter. Cautre forme de vĂ©ritĂ© dogmatique est la superstition. La superstition se dĂ©finit comme un ensemble de croyances et de pratiques irrationnelles en contradiction avec l’ordre de la nature et la raison. C’est une relation inexplicable entre deux Ă©lĂ©ments qui ne sont pas logiques. Les gens rĂ©ellement superstitieux sont rares. Par exemple le numĂ©ro treize est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme un chiffre porte-malheur. Bien que cette superstition est idiculisĂ©e par beaucoup de personnes, certaines personnes annulent tout rendez-vous un vendredi treize. MĂȘme ceux qui ne croient pas en de telles superstitions, ne sont pas surpris lorsque pleins de malheurs se produisent un vendredi treize. Cette superstition devient donc une vĂ©ritĂ© gĂ©nĂ©ral incontestable qui n’a Ă©tĂ© en aucun cas dĂ©montrĂ©. La superstition religieuse existe aussi. Elle est en gĂ©nĂ©ra 2 OF s incontestable qui n’a Ă©tĂ© en aucun cas dĂ©montrĂ©. La superstition religieuse existe aussi. Elle est en gĂ©nĂ©ral plus dangereuse » que celle de fait commun comme le chiffre treize. Si cette superstition est brisĂ© » elle peut menĂ© au malheur et au dĂ©sespoir. Elle n’est elle aussi pas contestable. Le philosophe Kant dans son texte Les Maximes fondamentales de la raison accuse la superstition d’ĂȘtre un simple prĂ©jugĂ©. Pour lui la superstition a renoncĂ© ? faire un usage proprement rationnel de sa raison. Le philosophe conseil de ne pas s’enfermer dans sa logique qui n’est peut ĂȘtre pas la bonne. Dans les deux cas Ă©voquĂ©s le doute de la vĂ©ritĂ© est dĂ©vastateur. Il dĂ©truit une vĂ©ritĂ© qui est dite incontestable h. De ce fait elle disparaĂźt. Le doute n’est pas un renoncement Ă  la vĂ©ritĂ©, c’est au contraire une façon de le chercher. Platon affirmait que l’origine de la philosophie est l’étonnement, c’est-Ă -dire cette attitude qui consiste Ă  s’interroger, Ă  ne pas se satisfaire des rĂ©ponses toutes faites et des opinions. Le philosophe ne possĂšde pas la vĂ©ritĂ©, il la recherche. Certains philosophes comme Socrate par exemple pense que la reconnaissance de sa propre ignorance est la condition pour trouver la vĂ©ritĂ©. Le doute permet de trouver la vĂ©ritĂ© lorsqu’on parle d’illusion par exemple. ne illusion est une pparence trompeuse, une perception fausse, un jugement erronĂ©,
 Le philosophe Platon parle de cell 3 OF s une perception fausse, un jugement erroné . Le philosophe Platon parle de celle-ci dans le texte La RĂ©publique. Dans l’extrait du mythe de la caverne, Platon met en scĂšne des prisonniers ligotĂ©s de tel sorte qu’il tourne le dos Ă  la lumiĂšre et qu’ils ne voient que des ombres, sans savoir ce qu’elles sont. Ils sont par la suite libĂ©rĂ©. Les prisonniers souffrent d’éblouissement, d’excĂšs de lumiĂšre et de traumatisme. Page 1 sur 2 Finalement les sujets sont forcĂ©s e sortir physiquement et mentalement de la caverne. Une fois dehors ils s’habltuent Ă  la lumiĂšre. Grace une la rĂ©flexion et au doute, ils se rendent compte de l’illusion dont ils ont Ă©tĂ©s victimes. Ces hommes Ă©taient prisonniers des apparences car ils ne remettaient pas en doute ce qu’ils voyaient. Le doute relativement Ă  la connaissance est alors dĂ©fini comme le contraire de l’adhĂ©sion donnĂ© sans preuve Ă  une idĂ©e, le doute est le recul nĂ©cessaire de la rĂ©flexion pour s’habituer Ă  la lumiĂšre de la raison. Le doute progressif s’applique aux vĂ©ritĂ©s scientifiques. Celles-ci e sont pas seulement provisoires, elles font l’objet d’un questionnement permanent dans le but de les remettre en question et de les tester. Les savants partent toujours du principe que leurs thĂ©ories sont peut-ĂȘtre fausses et qu’ils doivent les renforcer en les soumettant Ă  des nouvelles expĂ©riences ou en les exposant Ă  d’autres thĂ©ories concurrentes. De ce point de vue, la vĂ©ritĂ© ne peut 4 OF S expĂ©riences ou en les exposant Ă  d’autres thĂ©ories concurrentes. De ce point de vue, la vĂ©ritĂ© ne peut jamais ĂȘtre dĂ©finitive au sens ou, si certaines thĂ©ories sont considĂ©rĂ©es comme vraies car on a pas montrĂ© qu’elles Ă©taient fausses, il n’en reste pas moins que le savoir absolu n’est pas atteint et que le progrĂšs de la connaissance en gĂ©nĂ©ral est susceptible d’aboutir a une remise en cause de que l’on considĂ©rait jusque lĂ  comme vrai. Selon Descartes l’idĂ©e devient vrais » lorsqu’elle est soumise ? l’examen du doute. A travers ce doute on dĂ©crypte un secret, on dĂ©couvre une rĂ©alitĂ© cachĂ©. Quand une vĂ©ritĂ© est dĂ©couverte elle prend son sens, sa puissance. Grace Ă  ces deux cas on voit que le doute peut ĂȘtre la dĂ©marche de la vĂ©ritĂ©. AprĂšs avoir vue le caractĂšre destructeur du doute sur la vĂ©ritĂ© et le contraire, son caractĂšre progressif on peut en conclure que la vĂ©ritĂ© Ă©voque une notion de dĂ©passement. Son cote dogmatique ne s’applique qu’à une toute petite partie de la population, alors que le doute qui nous mĂšne Ă  la vĂ©ritĂ© nous concerne tous. Mais la vĂ©ritĂ© est surtout en mouvement. Les philosophes Bachelard et Hegel pense tous les deux que la vĂ©ritĂ© n’est ni dĂ©finitive ni absolue. Elle a un caractĂšre inĂ©puisable , on peut toujours rajouter Ă  celle-ci. Elle est rectifiable de façon permanente.
Voirle cours sur le jugement . Vous pouvez utiliser Platon, le soleil la ligne la caverne en distinguant la croyance crĂ©dulitĂ© (b de la ligne )et la croyance au postulat de la raison (c de la ligne) II. Douter est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©? 1) Douter n'est-ce pas commencer par distinguer l'opinion de la science: considĂ©rer comme hypothĂšse La difficultĂ© Ă  atteindre la vĂ©ritĂ© peut conduire l'homme Ă  douter de sa rĂ©alitĂ©. Faut-il vraiment rechercher la vĂ©ritĂ© ou au contraire trouver une forme de sagesse en y renonçant ? I La vĂ©ritĂ© un idĂ©al inaccessible ? 1 Le scepticisme Si l'on dĂ©finit la vĂ©ritĂ© comme l'adĂ©quation entre le discours et la rĂ©alitĂ©, alors atteindre la vĂ©ritĂ© suppose un moyen de vĂ©rifier si ce que l'on dit correspond bien Ă  la rĂ©alitĂ© en soi. Les sceptiques comme Sextus Empiricus considĂšrent que l'homme ne peut pas atteindre la vĂ©ritĂ©, dans la mesure oĂč ni sa raison, ni ses sens ne lui permettent de saisir la rĂ©alitĂ© telle qu'elle est. Cette thĂšse a des implications morales. Ce qui rendrait l'homme malheureux, ce n'est pas le doute mais le fait de croire possĂ©der la vĂ©ritĂ©. Suspendre son jugement permettrait donc Ă  l'homme d'ĂȘtre heureux. 2 Les limites du scepticisme Pour Aristote, un scepticisme intĂ©gral conduit Ă  l'inaction, car toute action implique une croyance qui la motive, et au silence, car dire quelque chose implique toujours une affirmation. Ainsi, le scepticisme se nie lui-mĂȘme. Il semble donc nĂ©cessaire de ne pas abandonner l'idĂ©al de vĂ©ritĂ©. II La vĂ©ritĂ© une valeur parmi d'autres ? Le terme d'idĂ©al est ambigu, car il dĂ©signe tantĂŽt ce que l'on ne peut pas atteindre, tantĂŽt ce que l'on doit poursuivre. La vĂ©ritĂ© est un idĂ©al en ce qu'il paraĂźt lĂ©gitime de la rechercher. Atteindre la vĂ©ritĂ© est donc un objectif porteur de sens. La vĂ©ritĂ© est ainsi une valeur importante, d'un point de vue individuel et collectif. Mais n'entre-t-elle pas en conflit avec d'autres valeurs importantes ? 1 VĂ©ritĂ© et politique Certes, la vĂ©ritĂ© est une valeur importante en politique on attend des hommes politiques qu'ils disent la vĂ©ritĂ©, des citoyens qu'ils se tiennent informĂ©s de l'actualitĂ©. Mais dans la mesure oĂč l'activitĂ© politique engage des dĂ©cisions quant Ă  l'avenir, la politique ne saurait se rĂ©duire Ă  une science. C'est pourquoi l'efficacitĂ© d'un discours importe plus que sa vĂ©ritĂ© pour les sophistes. La politique n'est pas la simple mise en Ɠuvre d'une vĂ©ritĂ© prĂ©alablement dĂ©gagĂ©e. Elle implique des convictions qui ne sont pas de l'ordre de la connaissance. Pourtant, la constitution d'un espace public implique des dĂ©bats dont l'horizon est toujours la vĂ©ritĂ©. Ainsi, pour Arendt, si la vĂ©ritĂ© n'est pas la seule valeur qui compte en politique, elle revĂȘt nĂ©anmoins une importance considĂ©rable pour distinguer les diffĂ©rentes opinions. Respecter la vĂ©ritĂ© factuelle » est une condition du dĂ©bat. À noter Alain insiste sur la nĂ©cessitĂ©, pour les citoyens, de s'interroger sur la vĂ©ritĂ© des discours des diffĂ©rents acteurs publics. Si le citoyen doit obĂ©ir aux pouvoirs, il doit cependant aussi s'en mĂ©fier. 2 VĂ©ritĂ© et bonheur Dans la mesure oĂč la recherche de la vĂ©ritĂ© implique un effort, elle semble s'opposer au bonheur individuel. Pourquoi chercher la vĂ©ritĂ© si celle-ci vient dĂ©ranger mon confort ? En ce sens, l'illusion paraĂźt plus douce que l'effort Ă  fournir pour atteindre la vĂ©ritĂ©. Kant montre que la recherche de la vĂ©ritĂ© est aussi un effort d'Ă©mancipation de toutes les tutelles illĂ©gitimes qui prĂ©tendent dicter Ă  l'individu sa conduite ou sa pensĂ©e. Il s'agit de sortir d'un Ă©tat de minoritĂ© dont nous sommes nous-mĂȘmes responsables, par paresse ou par lĂąchetĂ©. Ainsi, la vĂ©ritĂ© est un idĂ©al au sens oĂč les hommes doivent sans cesse la chercher pour ĂȘtre vĂ©ritablement libres. g5w9HT7.
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